Deux épingles de bronze, trouvées en 1897, témoignent de l’occupation humaine aux temps préhistoriques. Leur fabrication remonte en effet à la fin de l’Âge du Bronze (- 3 000 ans avant JC). Le hameau de Brive, au mot celtique signifiant « pont », semble être le lieu du premier groupement d’habitations. La présence d’un pont sur la Bienne, permettait aux populations de Clairvaux et d’Orgelet de se diriger vers Gex et Genève. Avec la colonisation romaine, la vallée d’Héria, les bords de la Bienne et de l’Ain reçoivent une vie nouvelle : les ports de Jeurre, Epercy et Condes deviennent des centres commerciaux importants. Lavans-lès-Saint-Claude, considérée comme tête de pont, prend la physionomie d’une petite ville romaine. Elle est divisée en deux quartiers : le « castrum », ou Bourg dessus, et la « villa ». Château Verain ou « Castel Véranus » est installé à un carrefour de vieilles voies romaines et accueille probablement la résidence de la famille patricienne des Veranus, originaire de Lugdunum (Lyon). Le VIème siècle est marqué par les invasions barbares. La terminaison « ant » ou « ans » serait d’origine burgonde, Lavans-lès-Saint-Claude signifierait "à l’avant de Saint-Claude".
À partir du VIIème siècle, les moines défrichent le Plateau et la vallée de la Bienne. En 954, l’abbé de Saint Oyend-de-Joux (actuelle Saint-Claude) se place sous l’autorité de l’empereur germanique. Les seigneurs abbés de Saint-Claude remettent aux colons les terres peu à peu défrichées, mais en restent propriétaires. Les cultivateurs ne peuvent quitter la glèbe qu’ils fouillent à perpétuité. Ainsi naît le droit de "main morte" avec la possibilité pour le paysan d’acheter sa liberté (acte de franchise). Le droit de "main morte" interdit l’exercice de toute industrie à l’exception des activités exercées à domicile et sous la tutelle patriarcale. Cette obligation favorise le développement des ateliers familiaux.
Quelle que soit la spécialité (tournerie sur bois, sur corne et ivoire, taille de pierres précieuses) tous les artisans possèdent une petite exploitation agricole. Les deux activités se complètent harmonieusement au cours de l’année.
Les habitants du Plateau luttent pour l’indépendance de la Comté face aux attaques des soldats et mercenaires des rois de France. Dès le XVIIème siècle, l’exode des catholiques genevois, victimes de persécutions religieuses, apportent dans le Haut Jura un savoir faire et développent l’activité artisanale hivernale. Au XVIIIème siècle, la communauté villageoise se structure autour des notables, c’est-à-dire des habitants libres, affranchis de la "main morte" et possédant des biens (maisons, prés, terres…). Ces notables se réunissent plusieurs fois par an sur la place ou dans la maison de l’un d’entre eux en hiver. Ils choisissent parmi eux des échevins - deux à quatre - élus pour une année et un ou deux commis : ils sont essentiellement chargés de la répartition et de la levée des impôts.
Lavans-lès-Saint-Claude se détache de la grande paroisse de Saint-Lupicin, à laquelle elle appartenait avec douze autres villages. L’ancienne chapelle, érigée en annexe en 1802, est considérablement agrandie. L’église actuelle date de 1908 / 1910. Elle a perdu son clocher originel en forme de bulbe, caractéristique des églises comtoises.
La Commune compte, en 1854, deux chalets pour la fabrication du fromage, une scierie à eau à une lame, quatre auberges, deux voituriers, deux maçons, quatre tourneurs sur bois et deux marchands de fromages, pour une population de 670 habitants. Ceux-ci se livrent à l’industrie du tour (manches de parapluie, pipes en bois, tabatières, chapelets) ou pratiquent la lapidairerie. Cette activité prendra progressivement de plus en plus d’importance surtout à partir de 1892, avec l’apparition des tours électriques. La route départementale n° 470 reliant Saint-Claude à Lons-le-Saunier date de 1870. Elle coupe la Commune de part en part, séparant les deux bourgs originels : Bourg dessus et village. C’est à cette époque que la place du Chêne perd de son importance.
La voie de chemin de fer Saint- Claude / La Cluse est aménagée sur la rive droite de la Bienne. La Commune vote une subvention de 5 000 francs et cède gratuitement les terrains nécessaires au passage de la ligne sur son territoire. La voie ferrée connaît un prodigieux succès. La ligne de tramway Lons-le-Saunier / Saint-Claude est ouverte en 1898. Les locomotives à vapeur acheminent des wagons voyageurs, fourgons de marchandises et bestiaux, compartiment postal et des plates formes tombereaux pour grumes et minéraux. 1928 marque le début du déclin du « Tacot », dont le matériel roulant est dispersé en 1948.
La Tournerie Ouvrière connaît son essor au début du XXème siècle. L’assemblée générale de cette coopérative gère ses achats de bois, la production et la vente des articles (lampadaires, lustres, pagaies pour canoë…). Les bénéfices sont répartis entre ses membres. Elle s’éteint en 1980. L’Union Musicale et Chorale est fondée en 1908, par un groupe de musiciens. Une société de secours mutuels vient en aide aux musiciens dans le besoin. Elle compte 48 membres en 1928 et organise des fêtes champêtres ainsi que des bals masqués.
Lors de la 1ère Guerre Mondiale, 181 hommes sont mobilisés sur une population de 600 habitants. 43 d’entre eux meurent au combat.
Le Maire François Bourdeaux fait édifier l’établissement des bains douches, comprenant 6 cabines de douches et 2 avec baignoire à eau chauffée. Cet équipement attire des habitants de Pratz et de Saint-Lupicin.
Un maquis est présent au lieudit « La Rageat ». La Résistance s’organise autour de M. Kocher, directeur de la Tournerie Ouvrière.
Gilbert Cottet Emard, Maire pendant 27 ans, réalise le stade municipal, les écoles, le G.O.D et le premier lotissement de pavillons.
Les lotissements fleurissent : au « Désart » (1953) avec plus de 50 pavillons, en « Fourger » (1967) avec 30 pavillons, à « Lizon » (1970) avec 15 pavillons, en «Melay » (1973), 20 pavillons, à Tré la Croix (1975), 25 pavillons… La population croît rapidement passant de 1 602 habitants en 1982 à 1 811 habitants en 1990. Elle est en forte hausse depuis 1954 essentiellement grâce à la naissance d’usines importantes produisant des boutons ordinaires et fantaisie pour la haute couture et surtout des jouets. Ce contexte attire une main d’oeuvre étrangère d’abord italienne et portugaise, puis originaire du Maroc et de Turquie.
Adhésions de la Commune au SIVOM du Plateau de Lavans / Saint-Lupicin et au Syndicat Intercommunal des Eaux du Grandvaux (SIEG) pour la production et la distribution d’eau potable. Le Maire Jean Breuil, premier Président du SIVOM, réalise le collège et le gymnase du Plateau.
La 18ème fête du Haut-Jura a lieu dans la Commune avec pour thème les industries et artisans locaux ainsi que les métiers d’Art / exposition sur la Tournerie et le bouton.
Lavans-lès-Saint-Claude accueille les 1ères rencontres européennes de la Tournerie (30 conférenciers invités et 2 000 visiteurs durant une semaine).
Création de la communauté de communes du Plateau du Lizon regroupant les communes de Saint-Lupicin, Cuttura, Leschères, Ponthoux, Pratz, Ravilloles et Lavans-lès-Saint-Claude.
Constructions du pôle enfance (crèche et centre de loisirs) et du Cantou du Lizon (maison de retraite).
Naissance de la Commune nouvelle issue de la fusion des communes de Lavans-lès-Saint-Claude et Ponthoux.
Création de la nouvelle Commune nouvelle issue de la fusion des communes de Lavans-lès-Saint-Claude et Pratz.
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